24 Heures du Mans
4 au 11 juin 2023
Au Mans, la population vit au rythme de cette course pas comme les autres, tout le monde en parle, qu'il s'agisse de classe entière d'enfants, ou de personnes d'un âge certain, nul n'est indifférent. Aux terrasses des cafés, les passionnés ressassent leurs souvenirs et échafaudent des pronostics. 
 
Les 62 voitures et leurs teams (dont les 37 équipages du FIA WEC) se sont soumis au rituel des vérifications techniques et administratives obligatoires sur la Place de la République, au centre-ville du Mans. Le Pesage s'effectue sur deux journées et permet aux voitures d'être examinées à la loupe par les officiels avant les 24 Heures du Mans, quatrième manche du FIA WEC. Toutefois, le poids n'est qu'une des vérifications figurant sur la check-list d'inspection. La vérification complète est une procédure méticuleuse visant à s'assurer que chaque équipe respecte scrupuleusement les règlements techniques spécifiques de la course. Cette année, les vérifications ont été ponctuées, édition du centenaire oblige, par un défilé de huit voitures engagées dans le centre-ville, pour le plus grand plaisir de milliers de spectateurs présents. 
 
La très grande semaine du centenaire des 24 Heures du Mans a débuté ce vendredi avec le passage au Pesage des premiers concurrents. Et c'est l'Oreca 07 LMP2 n°43 DKR Engineering aux couleurs belges qui a ouvert le feu, l'équipe de Kendy Janclaes se soumettant aux différentes opérations de contrôle, tandis que l'équipage était représenté par Tom Van Rompuy, dès l'instant où Maxime Martin et Ugo de Wilde sont occupés sur le Circuit Paul Ricard ce week-end ! Et au vu des sourires des différents membres de l'équipe, tout s'est bien passé ! 
L'arrivée de Peugeot sur la place de la République a suscité l'admiration des supporters. Il faut dire que leurs livrées multicolores étaient particulièrement réussies. Cette remarque peut aussi s'appliquer à l'ensemble des voitures engagées, qui rivalisent par leur originalité, ce qui est heureux pour les photographes ! 
 
La seconde journée du Pesage s'est déroulée sous un soleil radieux, devant un parterre composé d'une foule compacte. Les Posrche 963 Hypercar ont fait une entrée remarquée, décorées de façon magistrale, avec des motifs rappelant les 75 ans d'histoires sportives de la marque, jalonnées de succès incroyables. On pouvait distinguer pèle-mêle le rouge et le blanc de la première victoire au Mans (1970), les liserés du célèbre cigarettier qui ont habillés la Porsche 956 de la sixième victoire de Jacky Ickx (1982), la robe chatoyante d'un fabriquant de vermouth célèbre dans les courses des années 70', mais aussi le bleu ciel barré d'orange d'un pétrolier. Avec cet anniversaire, Porsche entend bien damner le pion à Toyota qui fait incontestablement figure d'écurie à battre. 
Toyota Gazoo Racing y allait également de ses symboles avec un motif représentant des fleurs de cerisiers issues d'une coutume japonaise. Concernant les chances de victoire, Pascal Vasselon se montre tout en nuances, ne désirant pas vendre la peau de l'ours. 
Pour en revenir à la seconde journée du Pesage, elle s'est clôturée magistralement par une démonstration en centre-ville où quelques bolides ont pris possession des rues. Encore une idée de l'ACO pour commémorer un siècle d'effort, au service du progrès et de la mobilité. 
 
La première séance roulage du centenaire des 24 Heures du Mans a eu lieu ce matin dans le cadre de la journée de tests. C'est la Toyota n°8 de Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa qui a été la plus véloce avec un temps de 3'33"492. Elle devance la Ferrari 499P AF Corse n°51 d'Alessandro Pier Guidi,James Calado et Antonio Giovinazzi et la Peugeot 9X8 Peugeot Total Energie n°94 Loic Duval, Gustavo Menezeset Nico Müller. 
Cette séance à été marquée à deux minutes de la fin, par la sortie de route de la Toyota de Mike Conway dans les S de la forêt. Ce fait de course à entrainé la sortie du drapeau rouge. Une autre interruption a eu lieu à 12h21, suite à un souci technique de la Peugeot 9X8 Peugeot Total Energie n°93 de Paul Di Resta, Mikkel Jensen et Jean-Eric Vergne. La machine était immobilisée du côté de Mulsanne. Son déplacement par les commissaires de piste donne lieu à certaines précautions liées au système hybride. 
Dans la catégorie LMP2, c'est l' Oreca Vector Sport n°10 de Ryan Cullen, Mathias Kaiser et Gabriel Aubry qui réalise le meilleur chrono devant l'Oreca 07 Jota n°28 de David Heinemeier-Hansson, Pietro Fittipaldi et Oliver Rasmussen et l'Oreca Prema Racing n°9 de Filip Ugran, Bent Viscaal et Juan Manuel Correa. Suivent en 5ème et 6ème positions les deux Oreca du team WRT, avec la n°41 de Rui Andrade, Louis Delétraz et Robert Kubica qui devance la n°31 de Sean Gelael, Robin Frijns et Ferdinand Habsburg. Il faut remonter à la 16ème place pour retrouver l'Oreca 07 DKR Engineering n°43 Tom Van Rompuy, Ugo de Wilde et Maxime Martin. 
En GTE AM, c'est la Ferrari 488 GTE Kessel Racing n°57 de Takeshi Kimura, Scott Huffaker et Daniel Serra qui s'est montrée la plus rapide. Côté belge, on note les supers débuts d'Ulysse de Pauw (Ferrari 488 GTE AF Corse n°21) qui semble s'adapter instantanément au circuit sarthois. Il a réalisé d'excellents chronos en début de séance, avant que son équipier Julien Piget ne sorte de la route à la première chicane des Hunaudières. Ce choc a nécessité la sortie du drapeau jaune permettant aux commissaires de dégager les débris. La belle Ferrari est rentrée aux stands par ses propres moyens, avec l'arrière-droit ébréché. 
 
La seconde partie de la journée tests des 24 Heures du Mans s'est admirablement déroulée, avec 5 voitures sous la barre des 3'30". Laurens Vanthoor (Porsche 963) a ouvert les débats en signant un chrono de 2'29"648. Mais la meilleure performance du jour est à l'actif de la Ferrari n°51 d'Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Giovinazzi, qui signe un 3'29"504. En deuxième position, on retrouve la Porsche 963 n°6 pilotée par Laurens Vanthoor, Kévin Estre et André Lotterer en 3'29"698, devant la Toyota n°7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et José Maria Lopez. 
En LMP2, c'est l'Oreca Jota n°28 de David Heinemeier-Hansson, Pietro Fittipaldi et Oliver Rasmussen qui signait un 3'35"472. Deuxième, la n°31 du Team WRT, pilotée par Sean Gelael, Robin Frijns et Ferdinand Habsburg, devançait l'Alpine n°35 d'André Negrao, Olli Caldwell et Memo Rojas. Dries Vanthoor pointait au 7ème rang. Ugo de Wilde, au volant de l'Oreca DKR Engineering n°43 qu'il partage avec Tom Van Rompuy et Maxime Martin, était soulagé et conscient d'avoir fait un bon job. La machine du trio belge est pointée en 21ème position. 
En GTE AM, la meilleure performance est à mettre à l'actif de la Ferrari 488 GTE Evo JMW n°66 de Thomas Neubauer, Louis Prette et Giacomo Petrobelli. Côté belge, Ulysse De Pauw place sa Ferrari au 9éme rang, Alessio Picariello, sur Porsche, à la 10ème position, Jan Heylen (Porsche) à la 17ème, et l'équipage des Iron Dames mené par Sarah Bovy occupe la 19ème place. 
 
C'est à une séance d'essais libres 1 plutôt animée que l'on a assisté cet mercredi après-midi au Mans ! Avec un timing revu par rapport aux années précédentes, ne laissant plus qu'une seule séance avant les qualifications, on s'attendait à ce que les pilotes soient (relativement) prudents. Mais Le Mans reste Le Mans et certains ont peut-être déjà tout perdu. Parmi les incidents à signaler, il y a avant tout la sortie de Louis Prette (Ferrari 488 JMW Motorsport n°66) qui touchait le rail assez violemment au niveau des chicanes Ford; et de petites alertes pour Mirko Bortolotti (Prema n°63) et Robin Frijns (Team WRT n°31), qui fleurtaient avec les rails également. Du côté de Peugeot, la n°93 de Di Resta/Jensen/Vergne a rencontré un souci technique et est restée longtemps immobilisée au stand. Tout ceci n'était rien en comparaison de l'accident survenu sur le coup de 15h26. Casper Stevenson, alors au volant de l'Aston Martin Vantage D'Station, touchait le rail à l'entrée du Tertre, était renvoyé sur la piste avant d'être violemment percuté par l'Oreca 07 Tower Motorsport pilotée alors par Steven Thomas. Le drapeau rouge était logiquement agité. Si les pilotes étaient indemnes, il n'en allait pas de même pour les deux bolides. Il n'est pas certain que l'Aston pourra aller beaucoup plus loin... La séance était relancée après 35 minutes avant d'être stoppée une seconde fois suite à la sortie de la Corvette n°33 alors pilotée par Nico Varrone au Tertre Rouge. 
Avant de parler des chronos, un chiffre a retenu notre attention: 260. Il y a eu plus de 260 messages de la direction de course pour annuler un chrono pour dépassement des limites de la piste. Autant dire qu'il va falloir prendre cela en compte, à la fois lors des qualifications dès 19h00, et demain durant l'Hyperpole. 
A noter que la NASCAR Garage56 de Johnson/Button/Rockefeller se classe entre les LMP2 et la première LMGTE AM. Une voiture dont le bruit fait plus que ravir les plus que nombreux fans déjà sur place. 
Les deux Toyota terminent en tête, mais les écarts sont réduits. Le top 8 se tient en effet en 1 seconde. C'est la Toyota n°8 de Buemi/Hartley/Hirakawa qui prend le meilleur temps en 3'27"742, devant la n°7 de Conway/Kobayashi/Lopez ; la Cadillac n°2 de Bamber/Lynn/Westbrook est 3ème à 197 millièmes seulement. Suivent les Porsche n°75 de Nasser/Jaminet/Tandy et n°6 de Estre/Lotterer/Vanthoor. 
Le team victorieux en 2022 prend de suite les devants en signant le meilleur temps des LMP2 en 3'34"579. Cool Racing place la n°37 de Lapierre/Coigny/Jakobsen en P2. Prema suit avec la n°63 de Pin/Kvyiat/Bortolotti. 
C'est en effet l'Aston Martin Vantage GMB Motorsport n°55 de Dahlmann/Sörensen/Reno Moller qui signe le meilleur temps des GT, devant la Porsche GR Racing n°86 de Wainwright/Barker/Pera. Le top 6 est d'ailleurs composé de 3 Porsche et 3 Aston; la première Ferrari est 7ème, avec la Richard Mille AF Corse n°83 de Rovera/Wadoux/Companc. 
 
C'était une séance particulièrement attendue. Depuis l'arrivée de l'ère Hypercar, et le retour en force des différents constructeurs, tout le monde avait les yeux tournés vers Le Mans et la séance qualificative. Avec l'obligation d'attaquer pour se hisser dans le top 8, hors de question de se cacher. Les verdicts sont tombés. Avec une confirmation, tout d'abord : l'absence de l'Oreca Tower Motorsport n°13 et de l'Aston Martin Vantage D'Station n°777, détruites dans l'accident de cet après-midi et pour lesquelles les équipes vont procéder à un changement de châssis. 
La qualification a été assez complexe pour les équipes ; elle a en effet été arrêtée à deux reprises au drapeau rouge pour des incidents mineurs mais nécessitant l'intervention des "Manitou" pour dégager des LMP2. Sans compter les nombreux drapeaux jaunes et Slow Zones décrétés. Bref, il était compliqué de trouver “LE” tour clair. 
Les Ferrari 499P étaient attendues, elles n'ont pas déçu. Antonio Fuoco a hissé la n°50 en haut de classement, juste devant la n°51 de Pier Guidi, grâce à un chrono de 3'25"213. On retrouve ensuite, à 2 et 5 dixièmes, les Toyota n°7 et n°8. Pour compléter le top 8 amené à disputer l'Hyperpole, on retrouve dans l'ordre les Porsche n°75 (Nasr) et n°5 (Makowiecki),à un peu plus de 6 dixièmes, et les Cadillac n°3 (Bourdais) et n°2 (Bamber). Pas de chance pour la Porsche n°6 emmenée par Estre, qui échoue 9ème. Pas de Peugeot en Hyperpole, ce qui, avouons-le, n'est guère surprenant. Déceptions par contre pour la Cadillac Action Express n°311 (12ème) et surtout le Porsche Hertz Jota victime, d'insolubles soucis techniques et qui n'a pu signer de chrono. 
Avec 24 LMP2 au départ, les déçus allaient être nombreux. United Autosport, Cool Racing, Alpine en font partie, de même que le Team WRT, dont la n°31 pilotée par Robin Frijns n'a pu faire mieux que 16ème. Le meilleur temps revient donc à la Jota n°28 pilotée par Pietro Fittipaldi, mais pour 2 minuscules millièmes de secondes devant la n°41 Team WRT de Louis Déletraz. Chaud ! Sont également dans le top 8 : les 2 Prema n°9 et n°63, IDEC Sport n°48, Vector Sport n°10, Cool Racing n°47. La performance du soir était à mettre au compte de Dries Vanthoor qui hissait l'Oreca Racing Team Turkey au 7ème rang, à 4 dixièmes à peine du temps de référence. Magnifique Dries ! 17ème place (et 5ème Pro/Am) pour Maxime Martin pour DKR Engineering. 
On attendait un duel Ferrari-Porsche en LMGTE AM. Si on retrouve bien Ferrari en force, avec cinq Ferrari 488 dans le top 8, c'est Aston Martin qui a offert la réplique aux italiennes, avec l'arbitrage de la Corvette. Déception donc dans le clan allemand. Le meilleur temps est revenu à Alessio Rovera (Richard Mille AF Corse n°83), devant Davide Rigon (n°54 AF Corse). La Corvette, malgré sa sortie en fin d'essais libres, a signé le 3ème chrono. Egalement qualifiés pour le top 8 : Aston Martin ORT by TF n°25, Ferrari Kessel Racing n°57 et n°74, Aston Martin GMB Motorsport n°55, mais surtout la Ferrari AF Corse n°21 emmenée par Ulysse De Pauw et qui signe le 7ème temps ! 
 
La tension était retombée lorsque la séance nocturne a été lancée dans la Sarthe ce mercredi soir. Deux heures de roulage, de quoi permettre aux concurrents de prendre leurs marques, pour la première fois, en conditions de nuit. Est-ce le passage en mode "préparation de course" ? Ou est-ce l'arrivée de la nuit ? Toujours est-il que cette troisième séance d'essais libres a été très fluide, et a pu se dérouler de bout en bout sans interruption. Il faut toutefois reconnaître que le rythme avait fortement baissé, avec un meilleur temps quelques 3"5 plus lent que celui enregistré en qualifications. 
En Hypercar, le meilleur temps a été signé par la Porsche Penske Motorsport n°6 de Estre/Lotterer/Vanthoor en 3'28"878. La Porsche Hertz Jota Team a résolu ses problèmes et réalisé une bonne séance de travail. La déception était toutefois forte chez Will Stevens. Elle signe le 6ème temps. Les Peugeot ne font pas mieux que 13ème et 14ème à 1"9. La Cadillac n°311 Action Express a connu une crevaison à l'avant-droit. 
En LMP2, c'est la Prema n°63 de Pin/Kvyat/Bortolotti qui a signé le meilleur temps en 3'36"863. United Autosport se reprend quelque peu et se classe P2 et P4. DKR Engineering se classe 5ème et premier PRO/Am de cette séance. Racing Team Turkey est 9ème (et 3ème PRO/Am) malgré un passage dans un bac pour Yoluc. Team WRT prend la 13ème place pour la n°31 et 19ème pour la n°41. 
En LMGTE AM, le meilleur temps est revenu à la Ferrari Kessel Racing n°74 en 3'53"796. La Porsche Iron Lynx n°60 de Schiavoni/Cressoni/Picariello est 2ème. Retour en piste pour les Iron Dames après les soucis de Michelle Gatting en fin de qualifications, et 6ème temps de la séance. La Ferrari AF Corse n°21 d'Ulysse De Pauw termine la journée avec un 16ème temps. Cela reste compliqué pour Jan Heylen dont la Porsche reste en bas de classement, 19ème temps seulement. 
 
Avant l'Hyperpole de ce soir, les équipes et pilotes des 24 Heures du Mans peaufinaient leurs ultimes réglages à l'occasion de la troisième séance d'essais libres sous la chaleur sarthoise. Cette session de roulage était particulièrement importante car, sauf arrivée soudaine de la pluie, les conditions seront quasiment similaires lors du grand départ samedi après-midi. 
Déjà à la fête lors de la première séance d'essais libres, les Toyota GR010 Hybrid ont d'entrée pris les commandes de la séance. Kamui Kobayashi (n°7) établissait le chrono de référence en 3'27"580. L'expérimenté pilote japonais devançait Sébastien Buemi (n°8) de 0"299. La JOTA n°38, la Ferrari n°50, la Porsche n°75 et la Cadillac n°311 se trouvaient dans la seconde du chrono établi par l'expérimenté pilote japonais. 
Dans les dix premières minutes de la séance, Ferdinand Habsburg heurtait violemment les barrières de sécurité en sortie du virage d'Indianapolis avec sa WRT n°31. L'Aston Martin Vantage n°98 de Northwest AMR a été ensuite immobilisée de longues minutes à la sortie des stands avec Ian James au volant. A mi-séance, Rodrigo Sales perdait le contrôle de la Nielsen Racing n°14 au virage de Mulsanne. Manuel Maldonado provoquait un Full Course Yellow tardif en échouant sa Panis Racing n°65 dans les graviers de la première chicane des Hunaudières. 
Brendan Hartley réussissait à réduire l'écart avec Kobayashi à 0”286 dans la dernière heure de la séance. A un quart d'heure du drapeau à damier, Antonio Fuoco sortait de sa boîte pour signer un magistral 3'26"579, reléguant la Toyota n°7 à 1"001. Alessando Pier Guidi plaçait ensuite la 499P soeur n°51 à 0"434 de la tête. Les Toyota GR010 Hybrid n°7 et 8 ainsi que la Hertz Team JOTA n°38 complétaient le top 5. La Peugeot 9X8 la plus rapide était la n°93 de Paul Di Resta, auteur du 10ème temps, à 2"628 du chrono établie par la Ferrari n°50. 
Comme lors des Essais Llibres 1 hier, la meilleure performance en LMP2 est à mettre à l'actif de Pietro Fittipaldi (JOTA n°28). Le Brésilien a bouclé un étonnant chrono en 3'34"071, reléguant la concurrence à plus de trois secondes ! La séance a été compliquée pour le Team WRT de Vincent Vosse. Outre un tout-droit de la n°41, c'est surtout la n°31 pilotée par Ferdinand Habsburg qui a tapé le rail à Indianapolis, avec pour conséquence immédiate d'avoir perdu la quasi totalité de la session. Pas idéal, évidemment. Manuel Maldonado (Panis Racing) s'est aussi distingué par quelques escapades dans les bacs à graviers. 
Francesco Castellacci a établi le meilleur chrono de la catégorie LMGTE Am en 3'53"681 au volant de la Ferrari n°54 d'AF Corse. Deux équipages ont rencontré des soucis durant la séance, avec tout d'abord l'Aston Martin Northwest AMR/The Heart of Racing n°98 qui s'immobilisait à peine sortie des stands. Elle n'est pas repartie après ces soucis. C'est ensuite Julien Piguet, l'équipier d'Ulysse De Pauw, qui a dû faire un tour de circuit au ralenti pour ramener la Ferrari n°21 aux stands, plus de peur que de mal dans le cas de l'italienne. 
 
Cinquante ans après sa dernière apparition dans la Sarthe en catégorie reine, Ferrari signe un retour éclatant aux 24 Heures du Mans. Antonio Fuoco offre au Cheval Cabré la meilleure place possible sur la grille de départ de la plus grande course du monde. Fuoco signe sa deuxième pole position cette saison après celle décrochée à Sebring, lors de la première manche du FIA WEC. uoco a devancé la 499P n°51 de plus de sept dixièmes de seconde. Les Hypercars italiennes nous ont gratifiés d'une démonstration de vitesse pure et verrouillent la première ligne. Auteur du troisième temps, Sébastien Bourdais a vu sa marque annulée après qu'un incendie sur sa Cadillac V-Series.R n°3 ait provoqué un drapeau rouge. C'est Brendon Hartley (Toyota Gazoo Racing n°8) qui prendra le départ depuis la troisième place. 
L'Oreca n°48 d'IDEC Sport partira en pole position des 24 Heures du Mans dans la catégorie LMP2. Paul-Loup Chatin a signé un chrono de 3'32"923 pour devancer Pietro Fittipaldi et l'Oreca n°28 de JOTA. La Team WRT n°41 partira de la deuxième ligne grâce au troisième temps de Louis Delétraz. Reshad de Gerus signe le quatrième chrono de l'Hyperpole en LMP2 avec la n°47 de COOL Racing. 
Grâce à Ben Keating, Corvette Racing partira en pole position des 24 Heures du Mans en catégorie LMGTE Am. Les leaders de la catégorie au FIA WEC ont devancé l'Aston Martin Vantage n°25 d'ORT by TF, confiée à Ahmad Al-Harthy, d'1"529. AF Corse truste la deuxième ligne avec les Ferrari n°54 de Thomas Flohr et n°21 de Julien Piguet. 
 
C'est déjà à la dernière séance d'essais que l'on a assisté ce jeudi soir au Mans, quelques minutes à peine après l'Hyperpole. Une nouvelle fois, Ferrari a pris la séance à son compte avec la n°51 pilotée par Giovinazzi. Les fans de Glickenhaus ont retrouvé le sourire grâce à la n°709 pilotée par Nathanaël Berthon, 2ème. Mais les chronos étaient cette fois anecdotiques, le moment n'étant plus à la recherche de performances. Peugeot a une nouvelle fois soufflé le froid, puisque la n°93, pilotée alors par Jean-Eric Vergne, s'est immobilisée dans les Hunaudières vers 22h35, entraînant la sortie du drapeau rouge. Trois équipes n'ont pas pris part à la séance : la Porsche n°911 Proton Competition, l'Aston Martin ORT by TF n°25 et bien entendu la Cadillac n°3 de Bourdais. 
 
Alors qu'une vague de chaleur touche la Belgique, les conditions météo ont changé dans la Sarthe, sur le Circuit du Mans. La pluie s'invite à l'édition du centenaire des 24 Heures et va clairement jouer les trouble-fêtes. Le warm-up de 15 minutes s'est achevé et les deux Ferrari 499P ont terminé en tête de cette session dont l'objectif est avant tout de vérifier que tout est en ordre en vue du grand départ. Dans cette logique, on notera que la Cadillac n°3 de Sébastien Bourdais a bouclé quelques tours et semble donc prête à en découdre. Les 62 équipages sont prêts. 
 
Il était 15h35 lorsque les hélicoptères de l'armée française, un NH90 et un Tigre (pour les spécialistes), ont amené le drapeau bleu-banc-rouge avec lequel la star des Los Angeles Lakers (NBA) allait donner le départ. Un départ auquel la Glickenhaus n°708 de Dumas-Pla-Briscoe n'allait pas pouvoir participer, puisque suite à un souci dans la boîte de vitesses, elle s'élançait depuis la pitlane en perdant, au surplus, un tour avant même le début de la course ! 
Alors qu'on se dirigeait vers la mise en route des moteurs, la direction annonçait que la piste était déclarée "wet" pour le départ. Un départ très agité, qui voyait Toyota partir à l'assaut des Ferrari. Le premier passage dans les Hunaudières causait déjà la perte de deux concurrents: la Cadillac n°311 Action Express pilotée par Jack Aitken percutait violemment le rail, alors que l'Oreca Intereuropol n°32 de Mark Kvamme échouait dans le bac. Le premier tour se terminait sous le commandement de Sebastian Buemi (Toyota n°8), Niklas Nielsen (Ferrari n°50), Mike Conway (Toyota n°7), James Calado (Ferrari n°51) et Felipe Nasr (Porsche n°75). La sortie d'Aitken ayant endommagé les rails, Edouardo Freitas décidait d'envoyer les Safety Cars en piste le temps de la réparation. Ce qui donnait une première opportunité d'observer en conditions de course la nouvelle procédure de Safety Car, avec les "merging", "pass around" et autres joyeusetés de la course version 2023. 
 
Le Restart intervenait à 16h40 et voyait Mike Conway passer Nielsen pour la seconde 2ème. On assistait aussi à l'arrêt obligatoire de l'Oreca Tower Motorsport n°13 afin de purger la pénalité imposée suite à l'accident lors des essais libres. 
 
La course se poursuit à un rythme infernal au Mans, et le moins qu'on puisse dire, c'est que les faits de course d'importance se succèdent en deux heures de course ! C'est tout d'abord la Corvette n°33 qui était rentrée dans son box, suite à un problème d'amortisseur avant-droit, et qui perdait 9 minutes dans l'aventure. Dans la foulée, on assistait à la violente sortie de l'Oreca Nielsen Racing n°14 pilotée par Rodrigo Sales au freinage de la chicane Dunlop, abandon à la clé. On reprenait à peine notre souffle que l'on constatait les soucis de capot avant sur l'Aston Martin Northwest AMR/Heart of Racing n°98 et que surtout, Ricky Taylor sortait violemment dans les Hunaudières au volant de l'Oreca Tower Motorsport n°13. Deuxième châssis détruit en quelques jours, et abandon. Enfin, à 17h46, on assistait à un accrochage impliquant la Cadillac n°3 de Bourdais, l'Aston Martin n°55 GMB Motorsport de Gustav Birch et malheureusement la Ferrari AF Corse n°21 d'Ulysse De Pauw. Si la Cadillac poursuivait, les deux GTE-AM étaient forcées de se retirer. 
 
Les événements se succèdent au Mans, et malheureusement pas à l'avantage des Belges. On notait tout d'abord l'accident impliquant Claudio Schiavoni sorti trop large des Esses de la forêt au volant de la Porsche Iron Lynx n°60, avant de percuter la Porsche Proton n°16 pilotée par Hardwick. Abandon pour la Porsche jaune. C'était ensuite au tour de l'Oreca DKR Engineering n°43 pilotée par Maxime Martin d'être impliquée dans un accrochage avec la Glickenhaus n°708. Fred Lubin, au volant de la United Autosport, passait dans les accotements des Hunaudières, ce qui l'envoyait en pirouette dans le flanc de la Porsche n°77 du pauvre Pedersen, qui n'avait rien demandé... Enfin, sur le coup de 18h53, c'était le déluge au niveau des virages Porsche, ce qui envoyait une série de pilotes en travers : Dixon sur la Cadillac n°3, les deux Glickenhaus, l'Oreca WRT n°31, la Porsche n°86, et la Ferrari n°83 pilotée par Lilou Wadoux, qui était contrainte à l'abandon. Fort sagement, la direction de course déployait une nouvelle fois les Safety Cars. 
 
Après 5h15 de course, les rebondissements continuent au Mans et la course par élimination aussi ! On avait d'abord eu un arrêt dans le bac à gravier de Mulsanne pour Jean-Eric Vergne et la Peugeot n°93, toujours pendant la période de Safety Car consécutive à l'averse. A la relance, Julien Canal se faisait surprendre au volant de l'Alpine n°36. Une dizaine de minutes plus tard, c'était la Porsche Penske Motorsport n°6 pilotée par Kévin Estre qui était victime d'une crevaison et perdait énormément de temps. Mais ce n'était rien en comparaison avec la sortie de Yefei Ye, qui était au volant de la Porsche Hertz Jota, en tête de course, au virage du pont. L'ensemble de la carrosserie de la 963 dorée était détruit. Elle repartait après un arrêt de 20' aux stands. A noter que l'Oreca du Team DKR a repris la piste après son long arrêt. Maxime Martin était particulièrement remonté contre Olivier Pla après leur accrochage, reprochant au pilote Glickenhaus un excès de nervosité, voire d'inattention, à l'approche d'une Slow Zone. Et la NASCAR Garage56 nous direz-vous ? Elle est toujours en piste et est au milieu des LMGTE AM. Elle évolue actuellement au 43ème rang. 
 
A 23h30, la course a enfin pris son rythme de croisière au Mans, même si les faits de course ont encore été nombreux. Principale victoire de ces deux dernières heures, la Porsche Penske n°75 alors pilotée par Mathieu Jaminet et victime d'un souci technique au niveau du Tertre rouge. Après une nouvelle averse un peu plus tôt, la piste est actuellement en train de sécher. Faible consolation pour Maxime Martin, la Glickenhaus a bien été jugée coupable de l'accrochage intervenu et a écopé d'un stop & go de 5'. 
 
La nuit a été aussi agitée que les premières heures de course sur le front des 24 Heures du Mans. C'est d'abord la Porsche n°5 qui s'est longuement arrêtée aux stands suite à une fuite dans le circuit de refroidissement. On a ensuite assisté au retour inattendu de la Ferrari n°50 dans le pitlane après qu'une pierre ait percé un radiateur. Enfin, c'est Peugeot qui voyait son beau et surprenant début de course s'envoler après une sortie de Gustavo Menezes (n°94) dans une chicane des Hunaudières. 
En LMP2 aussi, la nuit a frappé. C'est ainsi que l'Oreca Cool Racing n°47 pilotée par Reshad de Gerus s'est retirée sur accident vers 0h45. Même cause, même conséquence, avec les abandons de la Prema n°63 (Kvyat), AF Corse n°80 (Barnicoat) et Inter Europol n°32. Enfin, il y a un Belge en moins dans la course, puisque le Racing Team Turkey de Dries Vanthoor a abandonné également. 
 
A 8 heures du matin, il n'y a plus que 43 concurrents en course, c'est dire combien cette édition du centenaire est implacable. Alors qu'elle avait passé la nuit pour la première fois, l'équipe de Colin Kolles voyait la Vanwall pilotée par Tristan Vautier s'arrêter fumante en bord de piste. La Chevrolet Camaro NASCAR Garage56 est toujours en course en 30ème position. Elle actuellement aux mains expertes de Jimmie Johnson. 
 
Après 19 heures de course, le rythme ne baisse pas au Mans, mais les faits de course sont moins nombreux, heureusement pour les équipes. Ce qui n'empêche que certains ont encore perdu du temps. Kévin Estre a été l'auteur d'une escapade hors piste, endommageant la Porsche Penske n°6. Antonio Felix da Costa est allé à la faute au niveau d'Indianapolis au volant de la Porsche Hertz Jota. La Ferrari n°51 est restée bloquée aux stands de longues secondes sans raison apparente. Occasion saisie par la Toyota n°8 de repasser en tête; mais la chasse était lancée et la Ferrari est repassée en tête à la faveur du freinage de la deuxième chicane des Hunaudières. 
En LMP2, la lutte continue entre Inter Europol et le Team WRT qui s'échangent les positions en fonction des arrêts ravitaillement. 
Enfin, en LMGTE AM, la Porsche Iron Dames de Sarah Bovy poursuit sa course régulière mais la Corvette revient en force. Tout reste à faire ! 
 
A 3 heures de la fin de course, le chassé-croisé continue entre la Ferrari n°51 de Pier Guidi/Calado/Giovinazzi et la Toyota n°8 de Buemi/Hartley/Hirakawa en tête de course, avec un très léger avantage en faveur de la Ferrari 499P actuellement. Derrière, les positions sont figées, avec les Cadillac n°2 de Bamber/Lynn/Westbrook et Dixon/Bourdais/Van der Zande, la Peugeot n°93 Di Resta/Jensen/Vergne et la Porsche n°5 de Cameron/Christensen/Makowiecki. 
En LMP2, l'Oreca Inter Europol n°34 de Smiechowski/Costa/Scherer vient de purger un Drive Through et voit donc son avance sur l'Oreca WRT n°41 de Andrade/Delétraz/Kubica se réduire à 16 secondes. Troisième place pour l'Oreca IDEC Sport n°48 de Lafargue/Chatin/Hörr. 
Coup de bambou, par contre, pour les fans de la mélodieuse Camaro NASCAR Garage56 qui est rentrée aux stands à 12h13 avec de gros soucis de boîte de vitesses. 
Enfin, en LMGTE AM, c'est toujours la grosse bagarre entre la Corvette n°33 de Keating/Catsburg/Varrone, la Porsche Iron Dames n°85 de Bovy/Frey/Gatting et l'Aston Martin ORT by TF de Al Harthy/Dinan/Eastwood qui se tiennent en 49 secondes, alors que la Porsche n°56 Project One de Hyett/Jeannette/Cairoli n'est que 2 minutes plus loin. 
 
De jour comme de nuit, sous le soleil ou la pluie, le Centenaire des 24 Heures du Mans consacre Ferrari ! Cinquante ans après sa dernière apparition dans la Sarthe en catégorie reine, le mythique constructeur italien perpétue sa légende et signe sa 10ème victoire dans la plus grande course d'endurance au monde. 
Dès le début de course, Ferrari confirmait les excellentes dispositions de la 499P entrevues cette semaine, et ce malgré les événements contraires. Parti 4ème, Sébastien Buemi réalisait un départ brillant pour placer la Toyota n°8 en tête dès le premier tour, devant la GR010 Hybrid soeur n°7. Ce fut ensuite la pluie qui bouleversait l'ordre établi. La Peugeot 9X8 n°94 prenait les commandes à la surprise générale en affichant un rythme soutenu sur piste humide. 
L'amélioration des conditions permettaient aux Toyota et aux Ferrari de réaffirmer leur suprématie sur le plateau Hypercar, tout en profitant des erreurs de leurs rivaux. Leader au général, Hertz Team JOTA perdait tout espoir d'une incroyable première victoire en catégorie reine. Yifei Ye sortait violemment dans les virages Porsche avec la 963 dorée. Le constructeur allemand a vécu un Centenaire des 24 Heures du Mans des plus douloureux, émaillé d'incidents et de problèmes mécaniques. La n°75 a jeté l'éponge à cause d'un souci de pression d'essence samedi soir. Engagées en FIA WEC, les Porsche n°5 et 6 ont dégringolé dans la hiérarchie, à cause d'une fuite hydraulique pour la première et de plusieurs accidents pour la deuxième. Les SCG 007 Glickenhaus ont souffert d'un manque de rythme. Floyd Vanwall Racing a abandonné sur problème moteur. Enfin, la Cadillac n°311 d'Action Express Racing était décrochée dès le premier tour suite à une spectaculaire sortie de piste de Jack Aitken dans les Hunaudières. 
Le Mans punissait également le maître incontesté des lieux depuis 2018 : Toyota. Dans la nuit noire, Kamui Kobayashi était victime d'un double accrochage avec une GT et une LMP2, endommageant définitivement sa GR010 Hybrid n°7. Ferrari n'était pas en reste. La n°50 se retrouvait hors-jeu suite à une sortie de piste d'Alessandro Pier Guidi à Daytona. Son coéquipier Antonio Fuoco était ensuite rappelé aux stands pour réparer une fuite du liquide de refroidissement. 
Peugeot perdait ensuite tout espoir de signer un premier podium en Hypercar suite à la sortie de piste de Gustavo Menezes avec la 9X8 n°94 dans Daytona. Cette course par élimination épargnait jusqu'à maintenant la Toyota n°8, la Ferrari n°51 et, dans une moindre mesure, les Cadillac n°2 et 3. Bien que Sébastien Bourdais, l'enfant du pays, a manqué de réussite et perdu beaucoup de temps après avoir été percuté par une GT dans la courbe Dunlop. 
Par le jeu des ravitaillements, la Toyota n°8 et la Ferrari n°51 s'échangeaient les commandes des 24 Heures du Mans à tour de rôle. Néanmoins, la GR010 Hybrid perdait du temps par l'entremise des slow zones et drapeaux jaunes. De plus, elle accusait toujours un déficit de performance pure par rapport à l'Hypercar de Maranello. Antonio Giovinazzi comptait ainsi jusqu'à une minute d'avance sur Sébastien Buemi à l'entame des six dernières heures de course. 
Suite à un arrêt aux stands qui s'est éternisé, la Ferrari n°51 voyait la Toyota n°8 la dépasser. Alessandro Pier Guidi ne mit que quelques tours pour reprendre son bien à la faveur d'une manœuvre d'anthologie sur Sébastien Buemi dans la deuxième chicane des Hunaudières. La 499P maintenait un écart régulier mais fragile sur la GR010 Hybrid. Ryo Hirakawa bloquait alors ses roues et percutait les barrières de sécurité d'Arnage, offrant de facto une avance plus confortable à la LMH italienne. 
Malgré une nouvelle frayeur aux stands à vingt minutes du drapeau à damier, plus rien ni personne ne pouvait empêcher Alessandro Pier Guidi de franchir la ligne d'arrivée et d'offrir à Ferrari une victoire historique en terre mancelle, la première depuis 1965. Devancée d'1'2"793, la Toyota n°8 doit se contenter de la deuxième place. Régulière et rapide depuis le début de saison en FIA WEC, la Cadillac n°2 est récompensée par un podium de prestige au Mans. 
 
La course en catégorie LMP2 a été indécise jusqu'au bout. L'Inter Europol Competition n°34 et la n°41 du Team WRT se sont livrés un duel à distance pour la victoire ce dimanche après avoir su éviter les nombreux pièges dans lesquels leurs adversaires sont tombés. Fabio Scherer est parvenu à résister au retour de Louis Delétraz dans la LMP2 belge pour faire triompher l'Oreca à la livrée jaune et verte. La Duqueine Team n°30 complète le podium. 
Costa et Scherer ont tous deux été soumis à une pression intense dans les dernières heures de la part de la WRT Oreca-Gibson n°41, Robert Kubica puis Louis Deletraz ayant réduit l'écart sur le proto jaune et vert. 
Deletraz s'est en effet approché à huit secondes dans la dernière heure de course avant que Scherer ne s'accroche et ne parvienne à riposter. Le pilote suisse a également dû lutter contre la douleur intense d'une blessure dans les stands après que la Corvette Racing n°33 lui ait malencontreusement roulé sur le pied gauche lors d'un ravitaillement durant la première heure de course. À cet instant précis, Fabio Scherer pensait sa course ruinée, mais à force de volonté et d'abnégation il a consolidé sa position avec ses équipiers, chacun ayant instantanément compris tout l'enjeu qui se présentait à eux. À cet instant précis, Fabio Scherer pensait sa course ruinée, mais à force de volonté et d'abnégation il a consolidé sa position avec ses équipiers, chacun ayant instantanément compris tout l'enjeu qui se présentait à eux. 
Le trio Duqueine Racing composé de Neel Jani, René Binder et Nicolas Pino, engagé ELMS en 2023 a obtenu le meilleur résultat de l'histoire de l'équipe française au Mans en LMP2. Jani a mené la course en début de matinée et l'équipe a capitalisé dans la dernière heure lorsque la deuxième voiture du Team WRT n°31 pilotée par Robin Frijns, Ferdinand Habsburg et Sean Gelael a dû s'arrêter pour changer une partie de la carrosserie avant. Frijns n'a pu que se contenter de la cinquième place derrière le trio de l'Alpine ELF Team n°36 composé de Charles Milesi, Julien Canal et Matthieu Vaxiviere. 
IDEC Sport complète le top 6 avec Paul Loup Chatin, Laurents Horr et Paul Lafargue au volant de la "Delage" partie en pole position samedi sur le coup de 16h00. 
Les deux United Autosports ont connu des courses difficiles. La n°22 a été endommagée au début à la suite d'un incident entre Frederick Lubin et la Porsche 911 RSR-19 n°77 de Dempsey Proton qui a causé de nombreux dégâts. La voiture sœur a également subi des dommages tard dans la soirée lorsque Tom Blomqvist, juste après avoir pris la tête de la classe, est sorti aux virages Porsche. Les deux voitures se sont battues et ont terminé respectivement huitième (n°23) et onzième (n°22). 
 
Les rebondissements étaient nombreux en LMGTE Am. Après avoir compté jusqu'à deux tours de retard hier, Corvette Racing a réalisé un mémorable come-back ! Les leaders de la catégorie au championnat signent leur troisième victoire de la saison en quatre courses et font un pas de géant vers l'obtention du titre de champions FIA WEC. L'Aston Martin Vantage n°25 d'ORT by TF termine deuxième, devant la Porsche n°86 de GR Racing. Sur les 21 participants en LMGTE Am, seuls neuf ont rallié l'arrivée. Le Mans est aussi mythique qu'impitoyable !
Pos. Pilote / Co-pilote Voiture Team
1 51 Pier Guidi / Calado / Giovinazzi Ferrari 499P Ferrari AF Corse
2 8 Buemi / Hartley / Hirakawa Toyota GR010 - Hybrid Toyota Gazoo Racing
3 2 Bamber / Lynn / Westbrook Cadillac V-Series.R Cadillac Racing
4 3 Bourdais / Van Der Zande / Dixon Cadillac V-Series.R Cadillac Racing
5 50 Fuoco / Molina / Nielsen Ferrari 499P Ferrari AF Corse
6 708 Dumas / Pla / Briscoe Glickenhaus 007 Glickenhaus Racing
7 709 Mailleux / Berthon / Gutierrez Glickenhaus 007 Glickenhaus Racing
8 93 Di Resta / Jensen / Vergne Peugeot 9X8 Peugeot TotalEnergies
9 34 Smiechowski / Costa / Scherer Oreca 07 - Gibson Inter Europol Competition
10 41 Andrade / Delétraz / Kubica Oreca 07 - Gibson Team WRT