Championnat de France FFSA GT
Le Circuit de Spa-Francorchamps et la Spa Speedweek accueillent ce week-end la troisième épreuve du Championnat de France FFSA GT. Disputée à la nuit tombante, la cinquième des dix courses de la saison a assurément été la plus folle avec des incidents et des rebondissements jusqu'à la dernière minute.
Dès le départ, Lorens Lecertua – cinquième sur la grille de départ – ne parvenait pas à s'élancer correctement suite à un problème technique sur son Audi de l'équipe Saintéloc. Le jeune Belge était percuté de plein fouet par la Porsche de Viny Beltramelli et les deux voitures terminaient leur course dans le mur. La direction de course sortait alors le drapeau rouge pour nettoyer la piste et évacuer les voitures. Quant aux pilotes, après des examens complémentaires, ils s'en tiraient tous les deux avec plus de peur que de mal...
Durant le premier tour, Stanislav Safronov (Aston Martin Vantage AMR GT4 EVO/Mirage Racing) avait pris la tête aux dépens du poleman Éric Trémoulet (Mercedes-AMG GT4/Vic'Team). Après le changement de pilote obligatoire, Aleksandr Vaintrub restait aux commandes, mais il était sous la menace de Gwenaël Delomier, qui avait relayé Ethan Gialdini sur la Ginetta G56 GT4 Evo de l'équipe CMR. Celui-ci portait une attaque victorieuse pour passer en tête et il semblait contrôler l'écart lorsque sa portière côté droit s'envolait. Le drapeau noir technique mettait un terme aux ambitions de succès du duo... qui décidait toutefois de demander une nouvelle analyse par le collège des commissaires sportifs.
Dans l'état actuel, Aleksandr Vaintrub et Stanislav Safronov ont été déclarés vainqueurs pour la deuxième fois cette année, ce qui leur permettrait, si le classement est entériné, de revenir à quatre points des leaders du championnat. Deuxièmes, Olivier Jouffret et Éric Trémoulet ont plus que limité les dégâts et confirment leur belle régularité. Lors d'une arrivée serrée, Gaspard Simon et Pascal Huteau (Alpine A110 GT4 EVO / Code Racing Development) sont montés sur la troisième marche du podium, terminant à une seconde seulement des vainqueurs. Après un tête-à-queue de Rodolphe Wallgren en fin de course, l'Alpine de Chazel Technologie Course que le champion 2024 partage avec Nelson Panciatici retombait à la 6ème place finale. Tout profit pour Davide et Paolo Meloni (BMW M4 GT4 EVO / W&D Racing), le père et le fils prenant ainsi la quatrième position devant les frères Rémi et Axel Van Straaten (Porsche 718 Cayman GT4 RS Clubsport / Mirage Racing). Il était écrit que cette course ne serait pas celle de Nicolas Ciamin et Rudy Servol (Ginetta G56 GT4 EVO / CMR) ni celle de Vincent Beltoise et Yves Lemaître (Alpine A110 GT4 EVO / Code Racing Development), deux équipages contraints à l'abandon suite à des soucis techniques au moment de la mi-course.
Dans la Am Cup aussi les rebondissements ont été nombreux. Dès les essais qualificatifs, les leaders du championnat Stéphane Lémeret et Stéphane Auriacombe (Alpine A110 GT4 EVO / CMR) avaient été victimes d'un bris de rotule de direction les obligeant à partir de l'arrière de la grille de départ. Leurs poursuivants dans le classement général ne pouvaient pas en profiter, Florent Grizaud et Kevin Jimenez étant contraints à l'abandon lorsque leur Porsche de l'équipe GPA Racing s'arrêtait en bord de piste.
Revenus en tête, Stéphane Lémeret et Stéphane Auriacombe espéraient aller chercher une quatrième victoire en Am Cup, mais Stéphane Auriacombe se faisait piéger aux Combes et terminait sa course dans le bac à graviers. Ayant mis les deux Stéphane sous pression, David Levy et Jodie Sloss (Aston Martin Vantage AMR GT4 EVO / Mirage Racing) étaient alors récompensés de leur persévérance par une première victoire en Am cup devant le poleman de la classe Philippe Thalamy (Audi R8 LMS GT4 / Team Speedcar), qui roulait en solo, et le duo Matthieu Casalonga-Benjamin Cauvas (Porsche 718 Cayman GT4 RS Clubsport / GPA Racing).
Spa-Francorchamps marquait aussi la première apparition d'une classe pour les Ginetta G56 GTA avec trois voitures engagées. Venus découvrir le FFSA GT, Amy Tomlinson (qui est la Managing Director de Ginetta Cars) et Mike Simpson (ex-pilote officiel et directeur du motorsport pour la marque anglaise) ont remporté la victoire sur une voiture de l'équipe CMR. Ils ont devancé les deux voitures du Switch Racing avec Clément Mateu-Romain Damiani et Alister Yoong-Peter Thompson derrière le volant.
La sixième épreuve du Championnat de France FFSA GT disputée ce dimanche sur le Circuit de Spa-Francorchamps a permis à Gwenaël Delomier et Ethan Gialdini (Ginetta G56 GT4 EVO / CMR) de prendre une magnifique revanche. Ayant vu la victoire leur échapper samedi soir suite à la perte d'une porte, les deux hommes se sont imposés ce dimanche après une arrivée au sprint face à Aleksandr Vaintrub et Stanislav Safronov (Aston Martin Vantage AMR GT4 EVO / Mirage Racing), les vainqueurs de la veille. Si une pénalité de 5 secondes aurait pu les priver d'un deuxième succès cette année, Gwenaël Delomier et Ethan Gialdini ont bénéficié d'une analyse approfondie des commissaires sportifs après l'arrivée. Ceux-ci ont en effet décidé d'annuler cette pénalité (ainsi que celle d'autres concurrents) après avoir reçu de nouveaux éléments. S'ils n'ont pas gagné la seconde course, Aleksandr Vaintrub et Stanislav Safronov restent néanmoins les grands vainqueurs de ce week-end spadois avec une victoire samedi puis cette deuxième place. Après l'abandon d'Olivier Jouffret et Éric Trémoulet (problème mécanique pour la Mercedes-AMG GT4 du Vic'Team), le représentants du Mirage Racing clôturent en effet ce week-end ardennais en tête du championnat avec 14 points d'avance. Déjà vice-champions Pro-Am en GT4 Europe l'an dernier, les deux hommes confirment qu'ils font totalement partie des candidats à la couronne en FFSA GT.
Contraints à l'abandon samedi, Rudy Servol et Nicolas Ciamin (Ginetta G56 GT4 EVO / CMR) ont effectué une superbe remontée depuis leur 13e place sur la grille de départ pour aller chercher les points de la troisième position devant Nelson Panciatici et Rodophe Wallgren (Alpine A110 GT4+ / Chazel Technologie Course). Le top 5 de cette seconde confrontation était complété par les locaux Armand Fumal et Lucas Cartelle (17 ans seulement), ce dernier s'offrant au passage le meilleur tour en course sur la BMW M4 GT4 EVO de Chazel Technologie Course.
Ce meeting de Spa-Francorchamps a été pour le moins surprenant dans la Am Cup. Alors que le héros local Stéphane Lémeret et son équipier Stéphane Auriacombe partaient avec la cote de favoris, les leaders du championnat ne se sont pas imposés avec l'Alpine A110 GT4 EVO de CMR. Jodie Sloss et David Levy (Aston Martin Vantage AMR GT4 EVO / Mirage Racing) ont cru un instant qu'ils pourraient récidiver leur succès de samedi, mais c'était sans compter sur Florent Grizaud et Kevin Jimenez (Porsche 718 Cayman GT4 RS Clubsport / GPA Racing). Revanchards après leur abandon de la veille, ces deux-là arrachaient la victoire dans un final au sprint. Dans le classement provisoire, ils reviennent ainsi à 20 points de Stéphane Lémeret et Stéphane Auriacombe, troisièmes ce dimanche. Grâce à leur belle moisson en Belgique, Jodie Sloss et David Levy se relancent dans la course au titre en revenant à 31 points des leaders. Après la pénalité infligée à Philippe Thalamy (Audi R8 LMS GT4 / Team Speedcar) pour un arrêt aux stands trop court, la quatrième place de la Am Cup est revenue à Dilantha Malagamuwa et Thomas Leal (Toyota GR Supra GT4 EVO2 / Circuit Toys).
Dans la Ginetta GTA Cup, qui voyait trois Ginetta G56 GTA s'affronter pour la première fois dans le cadre du FFSA GT, Amy Tomlinson et Jack Mitchell (CMR) se sont imposés ce dimanche devant les deux voitures du Switch Racing avec Alister Yoong-Peter Thompson au deuxième rang et Clément Mateu-Romain Damiani sur la plus petite marche du podium.
Championnat de France FFSA Tourisme
Le Championnat de France FFSA Tourisme a effectué son seul déplacement hors des frontières de l'Hexagone ce week-end en rejoignant le Circuit de Spa-Francorchamps à l'occasion de la Spa Speedweek. Sur un tracé surchauffé par un soleil omniprésent, les quatre courses sprint ont offert des luttes passionnantes dans les cinq classes.
Évoluant à domicile, Giovanni Scamardi (Cupra Léon VZ TCR / SP Compétition) a profité de cette troisième épreuve duchampionnat pour reprendre la tête du championnat dans la classe TCR. Enremportant les quatre victoires mises en jeu, le Belge a forcément marqué le maximum de points pendant que son principal rival, Raphaël Fournier (Hyundai Elantra N TCR / JSB Compétition), a été contrarié par des soucis mécaniques. Contraint à l'abandon lors de la première course suite à un bris de collecteur d'échappement, Raphaël a ensuite dû se débattre avec une monture ne développant pas toute sa puissance. Le jeune pilote de 18 ans a néanmoins limité les dégâts en terminant trois fois au deuxième rang. Avant d'aborder la deuxième moitié de la saison, il compte 18 points de retard. Derrière le duo de tête, Tom Pussier (Cupra Léon Compéticion TCR / SP Compétition), Gilles Chauvin (Cupra Léon VZ TCR / SP Compétition) et Franck Salvi (Hyundai Elantra NTCR / JSB Compétition) se sont livrés de belles batailles et ils ont tous les trois goûté au podium.
En arrivant sur le Circuit de Spa-Francorchamps, Stéphane Codet (Ligier JS2 R / Team CDRS) rappelait à qui voulait l'entendre à quel point il aime le tracé belge. Il l'a confirmé en course ! Il a dû se battre face à son équipier David Chiche (Ligier JS2 R / Team CDRS), mais il est parvenu à rafler les quatre victoires en GT Light. Cela lui a permis de reprendre 14 points à son rival et de rappeler à tous que le championnat est loin d'être terminé ! Derrière les duettistes, Laurent Joubert (Ligier JS 2R / J'Nov Racing by JSB) a accumulé les podiums en terminant trois fois médaillé de bronze. Olivier Hulot (sur la Ginetta G55 Cup de TCP Racing by STR partagée avec Thierry Pellerzi) a lui aussi eu l'occasion de goûter au podium en course 3. À domicile, le jeune Belge Nicolas Guelinckx (Alpine A110 Cup / Chazel Technologie Course) a accumulé un maximum d'expérience en ayant l'occasion de prendre quatre départs en deux jours.
Malgré une séance qualificative manquée pour avoir trop souvent dépassé les limites de la piste, Florian Briché (Peugeot 308 RC / JSB Compétition) a été tout simplement intraitable dans la classe TC en s'adjugeant les quatre victoires. Déjà en tête du championnat, le Nordiste a creusé l'écart face à Kevin Ropars (Peugeot 208 TC / 2RT), qui a accumulé les deuxièmes places. La bonne surprise de ce rendez-vous belge a été Rudy Burot. Pour ses débuts dans le championnat avec la Seat Léon Cup Racer de RJC Racing by Touzery, il a pu d'emblée se battre aux avant-postes avec pas moins de trois podiums en quatre courses. Saluons aussi le podium de José Beltramelli (Team Pilote 69 by JSB) lors de la course 2.
On ne peut pas lui reprocher, mais Mickaël Boisdur (Mini R56-MCS-R / ADWShop Motorsport) a tué tout suspense en TCA. En survolant la classe, il a plus que conforté son avance dans le classement provisoire. Derrière lui, Christophe Henry (Renault Clio Cup IV / Team Leal Compétition), qui partage le volant avec son fils Lubin, s'est offert la deuxième place lors de ses deux courses. De quoi marquer des points importants dans l'optique du championnat. Sur la même voiture, Lubin a imité son père avec une deuxième place dans la dernière course. Michel Béziat et Bastien Girard (Renault Clio Cup IV / Team Leal Compétition), Yannis Lafon (Renault Clio Cup IV / JSB Compétition) et le Belge Martin Scarnière (Mini R56-MCS-R / ADWShop Motorsport) ont aussi eu l'occasion de monter sur le podium lors de ce long week-end.
Alors que Léo Berson (JSB Compétion) avait profité du meeting de Dijon pour prendre ses distances au championnat en TCA Light, la hiérarchie a été fortement bousculée à Spa-Francorchamps. En s'offrant quatre succès dans cette classe regroupant toutes des Peugeot 208 RC, Karel Eyoum (JSB Compétition) a totalement relancé la course au titre, surtout que Léo Berson (qui ne dispute que deux courses sur quatre) a dû se contenter d'une 3ème et d'une 7ème place. Dès lors, Karel entamera en leader la deuxième partie de la saison. Même s'il n'a pas gagné, Max Ciciliani (Team Montbéliard) a fait sensation ce week-end. Déjà présent à Spa-Francorchamps en 2024, il est revenu sur le circuit belge et il a accumulé les podiums en terminant quatre fois au deuxième rang. Derrière l'intouchable duo, les luttes ont été très intenses pour les places sur la plus petite marche du podium. Après Léo Berson en course 1, c'est Vincent Treillaud (Team Montbéliard) qui est monté à trois reprises sur le podium pour ses débuts dans le Championnat de France FFSA Tourisme.
British GT Championship
L'Aston Martin de Blackthorn a été une prétendante à la victoire toute la saison, sans jamais vraiment se montrer à la hauteur. Mais cela devrait changer demain, au vu des performances de l'équipe en qualifications. En effet, Petrobelli n'a pas été inquiété après avoir signé le meilleur temps de la Q1 dès son premier tour lancé. Il faut reconnaître que sa victoire et celle de Blackthorn ont été facilitées par la perte du meilleur tour de Simon Orange suite à une infraction aux limites de la piste, qui a fait chuter la McLaren Orange / JMH de la deuxième à la troisième place, derrière Kevin Tse sur la Mercedes-AMG remplaçante de 2 Seas et Morgan Tillbrook, dont le dernier effort a propulsé Optimum à la troisième place. Le leader du championnat, Charles Dawson, et Rob Collard de Barwell complètent le top six provisoire.
Même un changement de machine n'a pas pu briser la séquence de qualifications de Mahiki Racing cette saison, Josh Miller et Jack Mitchell ayant décroché une pole position écrasante lors de leur première course dans la nouvelle Ginetta G56 GT4 Evo de l'équipe. Après son passage de Lotus à la marque du Yorkshire, Mahiki n'a montré aucun signe de rattrapage, car Miller et Mitchell ont tous deux produit des performances record lors de leurs séances respectives pour se démarquer de leurs poursuivants. Les deux pilotes ont démarré sur les chapeaux de roue, même s'ils n'ont pu utiliser les Ginetta que peu avant le départ pour Spa. La première tentative de Miller en Q1 a permis à la voiture n°84 de prendre 1'8 d'avance sur ses concurrents et d'anéantir l'ancien record du tour en qualifications établi par la Maserati de Matty Graham en 2017.
Harry George a réussi à réduire l'écart à 1'3 dans la McLaren Optimum n°17, tandis qu'une amélioration tardive de Ravi Ramyead a propulsé la BMW Century n°71 à la troisième place et en pole position provisoire en Pro-Am.
Adam est monté à bord de l'Aston Martin de Blackthorn avec une avance de 0"772 sur Götz, tandis que Kirchhöfer - qui a réalisé le meilleur temps en pré-qualification - a démarré une fraction plus loin. La rapidité de l'Allemand s'est à nouveau manifestée lors de la deuxième séance de 10 minutes, avec un chrono de 2'15"692 réduisant l'avance d'Adam à seulement un dixième. Mais c'est à ce moment-là que la 720S GT3 s'est rapprochée de la Vantage, qui a amélioré son deuxième run pour terminer avec 0"3 d'avance au classement combiné final. Clutton a fait gagner une place à Orange/JMH, qui se retrouve troisième, aux dépens de 2 Seas, dont les Mercedes-AMG s'élancent respectivement quatrième et sixième. Elles encadrent la première Lamborghini de Barwell après qu'Hugo Cook ait devancé Kiern Jewiss en Q2. La deuxième Huracan et l'autre McLaren d'Optimum complètent le top huit devant Paddock et Abba.
Il semblait peu probable que quiconque reprenne l'avantage de Miller en Q2, et tous les espoirs des rivaux de Mahiki ont été anéantis lorsque Mitchell a accéléré encore plus vite. Les limites de la piste ont mis fin à son premier record, mais il a enchaîné avec un autre – 2'27"134 – la fois suivante. Cela signifie également que Mahiki et Miller ont remporté quatre des cinq essais qualificatifs organisés jusqu'à présent cette saison.
Charlie Robertson n'était qu'à un dixième derrière, se hissant avec Ramyead à la deuxième place du classement général et s'assurant la pole position Pro-Am, tandis que George et Luca Hopkinson occupaient la troisième place. Marc Warren et Jack Brown ont réalisé une deuxième ligne 100% Optimum au volant de leur Artura, devant la BMW Century de Chris Salkeld / Branden Templeton et la Mercedes-AMG du Team Parker Racing d'Ed McDermott / Seb Morris, qui s'alignent en pole position de la Coupe d'Endurance.
La plus grande question après les qualifications de samedi était de savoir si le rythme effréné de Blackthorn tiendrait tout un relais en course. Petrobelli a apporté une réponse définitive avec une performance monstrueuse qui a véritablement donné le ton à l'Aston Martin n°7. Leur victoire, à eux deux, reposait sur la vitesse pure, et non sur des choix stratégiques inventifs ou des coups de chance. Dès l'extinction des feux, personne n'a pu égaler Petrobelli. Après avoir réalisé une course sans faute dans La Source, Petrobelli comptait près de trois secondes d'avance sur ses poursuivants à la fin du premier tour et s'est montré implacable jusqu'à son premier passage au stand, qu'il a confié à Adam à l'heure de course. L'avance de Petrobelli a été renforcée par une série d'événements chaotiques derrière, notamment lorsque Simon Orange a subi un énorme tête-à-queue à Blanchimont alors qu'il était deuxième, la McLaren n°67 perdant beaucoup de temps après avoir heurté la barrière, pour finalement retourner aux stands pour de longues réparations. Il ne restait plus que le peloton composé de Tillbrook, de la Lamborghini Barwell de Rob Collard, des deux Mercedes-AMG 2 Seas de Kevin Tse et Charles Dawson, et d'Alex Martin dans la deuxième Lamborghini Barwell, pour disputer la deuxième place. Ce peloton était désorganisé lorsque les deux voitures Barwell ont dû passer par les stands pour respecter les limites de la piste, tout comme Tillbrook. Tse a ensuite rencontré des problèmes de freins et est parti en tête-à-queue avant de devoir s'arrêter aux stands pour réparations, laissant Dawson mener la chasse. Mais cela n'allait pas durer. La seule période de Full Course Yellow de la course fut interrompue lorsque la BMW GT4 Century n°14 s'est immobilisée suite à un problème présumé de pompe à essence. C'est là que la course de Dawson et Kiern Jewiss prit un tournant : la voiture fut signalée pour excès de vitesse et se vit infliger un drive-through. La neutralisation a également offert à Blackthorn l'occasion idéale de brûler l'un de ses arrêts obligatoires, la course étant à vitesse réduite. Adam a rendu le contrôle à Petrobelli après un court relais. Malgré le dépassement fulgurant de Matt Griffin, qui a placé la Ferrari Spirit of Race, fidèle à son habitude, en tête après l'intervention de la voiture de sécurité, lorsque cette dernière a finalement effectué son deuxième arrêt, Blackthorn et Petrobelli ont été libérés une fois de plus. Petrobelli a enchaîné le reste de son temps de course à un rythme impressionnant avant de céder la place à Adam pour la dernière heure. Lorsqu'Adam a repris la course avec près d'une demi-minute d'avance, la partie était terminée pour ses poursuivants, la star écossaise remportant la victoire, et établissant le record de victoires, de belle manière. La bataille pour la deuxième place s'est avérée acharnée. La voiture de sécurité a largement compensé les dégâts causés par les pénalités de passage en voiture, remettant les Lamborghini Barwell et la McLaren Optimum dans le coup. Hugo Cook s'est retrouvé deuxième au début de la dernière heure, mais Patrick Kujala et l'impressionnant Marvin Kirchhöfer ont rapidement repris la tête. Kirchhöfer a trouvé l'ouverture lorsque Kujala a surviré dans Double Gauche. Il a ensuite plongé devant Cook alors qu'il se battait avec la McLaren Paddock Motorsport pilotée par Mark Smith. Kirchhöfer a doublé les deux pilotes dans une superbe séquence dans l'Eau Rouge et à la sortie du Raidillon pour s'assurer la deuxième place. Cook a résisté de justesse à Kujala pour s'emparer du podium avec Rob Collard, tandis qu'Andrew Howard et Tom Wood ont remporté la Silver-Am avec une cinquième place au classement général au volant de leur Aston Martin Beechdean AMR. Dawson et Jewiss ont complété le top six.
Si la course vers la victoire absolue de Blackthorn s'est déroulée sans encombre, la bataille de Ramyead et Robertson pour les honneurs du GT4 a été tout le contraire.La voiture semblait en panne à la fin de la première heure après avoir écopé de deux drive-through pour avoir dépassé les limites de la piste, mais son destin a changé après la neutralisation de mi-course. La longueur de Spa lui a permis de rester dans le tour de tête malgré les deux tours de stands imprévus, et elle s'est retrouvée en tête avec un avantage lorsque la voiture de sécurité a regroupé le peloton. Le chaos général et les temps de compensation aux stands ont fait le reste.La rapide Ginetta de Mahiki Racing, pilotée par Josh Miller et Jack Mitchell, s'est distinguée pendant la majeure partie de la course. Miller a confortablement mené depuis la pole position tout au long du premier relais avant de céder la place à Mitchell. Cependant, la décision de l'équipe de rouler longtemps et de ne pas profiter de l'arrêt sous Full Course Yellow lui a coûté cher, au profit d'autres pilotes.Après l'arrêt brutal de la BMW n°14, deuxième, et le tête-à-queue d'Ed McDermott à la sortie de la chicane, Miller s'est retrouvé en tête d'une Robertson renaissante à l'approche des 45 dernières minutes, avec un arrêt supplémentaire à effectuer. La BMW restante de Century n'a bénéficié d'aucun temps de compensation pour cette course, a bien chronométré ses arrêts pendant la neutralisation et a pris une avance inattendue après le dernier passage aux stands de la Ginetta, qui a perdu du terrain.Seb Morris et McDermott ont remonté la pente et remporté la deuxième place en Endurance Cup, devant Phil Keen et Jon Currie sur la Mercedes-AMG du Team Parker Racing. Les deux voitures ont bénéficié du temps de compensation des deux McLaren d'Optimum Motorsport, qui leur a permis de rafler le podium en Pro-Am. Harry George et Luca Hopkinson ont remporté la médaille d'argent en quatrième position, tandis que les leaders du championnat, Marc Warren et Jack Brown, ont terminé cinquièmes après avoir effectué le temps de compensation maximal lors de leur dernier arrêt après leur victoire à Oulton Park. Steven Lake et Blake Angliss ont terminé cinquièmes pour Mahiki, devant Miller et Mitchell, qui ont au moins signé le meilleur tour.
Championnat de France FFSA F4
Les deux premiers du Championnat de France F4 FFSA Academy ont confirmé leur talent sur le spectaculaire circuit de Spa Francorchamps lors de la troisième séance qualificative de la saison. En Belgique, il fallait non seulement se montrer rapide, mais également patient pour sortir le temps au tour optimum au meilleur moment de la séance de qualification. En effet, tout s'est joué dans les dernières minutes en faveur de Jules Roussel, qui a mis en échec Alex Munoz, le poleman de Nogaro et Dijon.
Au terme du premier tiers de la séance, Jules Roussel signait déjà un superbe 2'22"891, en étant le premier à passer sous la barre des 2'23. Derrière Munoz en 2ème position, le Monégasque Mattéo Giaccardi et Louis Iglesias se retrouvaient en embuscade. Mais les positions allaient ensuite évoluer à chaque passage, rendant la séance très intéressante à suivre. Munoz améliorait en 2'22"726, tandis que l'Allemand Montego Maassen passait également devant Roussel au classement.
Mattéo Giaccardi, Hugo Herrouin, Rayan Caretti et Roméo Leurs se retrouvaient en bagarre pour les places d'honneur, tandis que les minutes s'égrenaient. Plusieurs pilotes en profitaient pour faire redescendre la température de leurs pneumatiques, avant de repartir à l'assaut du toboggan ardennais pour les dernières minutes.
Roussel parvenait alors à descendre en 2'22"631, fixant définitivement la pole position du jour. Munoz restait 2ème et c'est le Japonais Rintaro Sato qui s'offrait une nette amélioration pour se hisser 3ème devant Maassen. Déjà le plus rapide de la séance libre le matin, Herrouin réalisait à son tour un excellent temps et se positionnait 5e de cette séance devant Giaccardi et Iglesias. Crédité du meilleur temps absolu des essais privés du jeudi, Arthur Dorison se classait 8ème devant Caretti. C'est finalement Guillaume Bouzar qui héritait de la 10ème place, synonyme de pole position pour la Course 2.
Tous deux vainqueurs d'une course le samedi dans le cadre du 3ème round du Championnat de France F4 en Belgique, Jules Roussel et Arthur Dorison ont terminé 1er et 2ème de la Course 3 du dimanche, relançant assurément le suspense au classement général.
Avec trois épreuves sur six déjà disputées, le Championnat opéré par la FFSA Academy est arrivé à mi-parcours en cette saison 2025. Arrivé en leader à Spa Francorchamps, Alex Munoz ne s'est pas montré aussi dominateur qu'il ne le fût à Nogaro ou Dijon et les positions se sont drastiquement resserrées entre les premiers. Cette situation montre que les prochains meetings organisés à Magny-Cours, Lédenon et Le Mans peuvent encore apporter beaucoup de changement, avec des rookies qui ne cessent de monter en puissance.
Si Jules Roussel est parti en pole position en Course 1 grâce à l'obtention du meilleur temps, Alex Munoz a pris sa place en Course 3, avec une grille définie par le temps le plus rapide parmi les meilleurs 2ème tour de chaque pilote. Il réalisait un début de course parfait, tandis que des touchettes dans le peloton entraînaient des abandons parmi des candidats au podium, tels Hugo Herrouin et Louis Iglesias, ce dernier s'étant retrouvé hors-piste après un contact avec l'Allemand Montego Maassen. Quant au Japonais Rintaro Sato, il n'a pas pu prendre le départ en raison d'un problème survenu dans le tour de formation.
Parvenant à sortir du tumultueux peloton de chasse, Jules Roussel revenait alors à grandes enjambées sur Alex Munoz. Roussel passait à l'attaque, mais les deux voitures se touchaient au freinage des Combes. Avec une voiture endommagée, Alex Munoz connaissait un premier abandon cette saison, pendant que Roussel filait vers la victoire. La grille de départ initiale se retrouvait décidément chamboulée.
Au fil des tours, les positions de cette passionnante Course 3 continuaient d'évoluer. Arthur Dorison se hissait en 2ème position sur un rythme soutenu, relayant à cette place Maassen qui venait ensuite allonger la liste des abandons. Après un début de course incisif qui l'avait vu rentrer dans le top-5, Andy Consani se montrait fort dépité de n'avoir pas vu non plus le drapeau à damier.
Le duel pour la 3ème marche du podium est longtemps resté indécis entre Roméo Leurs, Rayan Caretti, Rafaël Perard, Guillaume Bouzar, Malo Bolliet et le Monégasque Mattéo Giaccardi. Elle se terminait hélas sur un spectaculaire accrochage. Plus de peur que de mal pour les pilotes, mais Perard, Bouzar et Giaccardi en restaient là, tout comme Thomas Senecloze victime collatérale de l'incident.
Le dernier tour s'effectuait alors derrière la voiture de sécurité et Roussel pouvait célébrer une victoire méritée avec le meilleur tour en prime, devant Caretti, Bolliet et Leurs. Les malheurs des uns faisant le bonheur des autres, Pablo Riccobono Bello se retrouvait 6e devant Sasha Milojkovic, Hugo Martiniello, Lisa Billard et Nicolas Pasquier, soit quatre pilotes heureux d'inscrire leurs premiers points au Championnat.
Comme lors des deux courses précédentes, Lisa Billard montait sur la plus haute marche du podium des féminines, cette fois devant la Néerlandaise Annabelle Brian et Jade Jacquet.
Trophee Mitjet 2L
Le circuit de Spa-Francorchamps a une nouvelle fois offert un décor de rêve pour les Mitjet Series, avec des courses aussi disputées que propres, portées par les longues lignes droites favorisant l'aspiration. Sous un soleil estival, les pilotes ont franchi le cap de la mi-saison avec panache. Les quatre courses du week-end — dont trois concentrées sur la seule journée de samedi — se sont jouées dans un mouchoir de poche, avec des écarts à l'arrivée toujours mesurés en dixièmes de seconde.
En pleine confiance depuis sa victoire à Dijon, Arnaud Malizia a signé une performance exceptionnelle à Spa, remportant coup sur coup les trois premières courses du week-end. Jamais un pilote n'avait encore réalisé pareil triplé cette saison sur un meeting réunissant les grilles France et Europe. Ce coup d'éclat aurait pu lui permettre de relancer totalement le championnat... sans un contact à l'épingle de la Source en course 4, qui l'a relégué loin dans le classement et lui a coûté de précieux points.
Pendant ce temps, Oscar Py, dominateur en qualifications avec une double pole position, a fait parler sa régularité dans le toboggan ardennais. Le pilote VPS Racing a terminé sur le podium lors des quatre courses, ponctuant son week-end par une victoire au général dimanche matin. Ce bilan solide lui permet de conserver la tête du Trophée France avec autorité, au classement général ainsi qu'au classement Junior.
Très en vue tout au long du week-end, les Gentlemen drivers ont animé les débats jusque dans le top 3 scratch. Jérémy Lourenço, en particulier, s'est illustré avec trois succès de catégorie et une superbe troisième place au général en course 4, confirmant son statut de favori chez les Gentlemen... et d'invité surprise dans la lutte au classement général.
Parmi les performances notables du week-end, on retiendra aussi celle du régional de l'étape Guillaume Patze (GAS Racing). À domicile, le Belge s'est offert de jolies passes d'armes et quatre top 10, avec une sixième place en course 1 comme meilleur résultat.
En Mitjet European Cup, l'excellente forme d'Arnaud Malizia aurait pu rebattre les cartes du championnat. Mais son abandon en course 4 l'a empêché de capitaliser pleinement sur ses trois succès. De son côté, Romain Damiani a fait preuve d'expérience. Moins flamboyant mais toujours dans les points, le pilote corse n'a remporté qu'une seule course, mais cela lui a suffi pour conserver la tête du classement général, avec désormais 34 points d'avance sur son coéquipier Lorenzo Gatti (n°16).
Arnaud Malizia reste en embuscade, à 35,5 longueurs. Chez les Gentlemen, la tension monte d'un cran : Thomas Laisné (MV2S Racing) continue de grignoter son retard et revient à seulement 10 points du Danois Jesper B. Jensen (JBJ Racing), toujours leader de la catégorie.
Porsche Carrera Cup France
La Porsche Carrera Cup France bouclait la première partie de sa saison 2025 à Spa-Francorchamps. Le mythique tracé belge a une nouvelle fois proposé un véritable défi aux pilotes. De la Source à Blanchimont, en passant par Bruxelles, Pouhon et l'inévitable Raidillon, le circuit spadois n'a – une nouvelle fois – pas déçu.
En qualifications, Mathys Jaubert a poursuivi sa belle série de Dijon. Après ses deux victoires, lui qui participait aux 24 Heures du Mans une semaine plus tôt signait les pole positions. Au départ de la première course, le pensionnaire de Martinet by Alméras contenait Louis Perrot (Schumacher CLRT). La voiture noire et dorée du Toulousain n'allait pas quitter les échappements du leader pendant toute la course. À force de se porter à la hauteur de la N°16, l'ancien sim racer trouvait la faille. Après l'intervention de la voiture de sécurité pour évacuer la voiture d'Eric Debard (Debard Automobiles by Racetivity), Louis Perrot gérait le dernier tour de course pour passer sous le drapeau à damiers en vainqueur. À la sortie de sa voiture, il avait la mauvaise surprise d'apprendre qu'il écopait de cinq secondes de pénalité. La première place revenait un temps à Mathys Jaubert. Après revisionnage du cas, les stewards annulaient la pénalité et Louis Perrot ouvrait son compteur de victoires en Cup France. Schumacher CLRT gagnait pour la première fois en PCCF cette année. Le pilote Martinet by Alméras prenait la deuxième place devant le Sud-Africain de TFT Racing, Keagan Masters. Marcus Amand (CLRT Schumacher) finissait au pied du podium devant Paul Cauhaupé (ABM). jusqu'au septième rang.
Pour la toute première fois de l'année, Chester Kieffer était battu en catégorie Rookie. Enzo Joulié était le premier à faire tomber le Luxembourgeois. Il faut dire que ce dernier était reparti du fond de la grille après un incident dans le premier tour. Remonté jusqu'à la deuxième place, le pensionnaire de CLRT Schumacher échouait à un rien de l'Andorran de Martinet by Alméras. Mathys Cappuccio (ABM) retrouvait le chemin du podium.
De nouveau en pole lors de la Course 2, Mathys Jaubert n'a cette fois-ci laissé personne le déborder. Le nouveau leader du championnat a d'abord défendu face à son bourreau de la veille avant de s'envoler vers une troisième victoire en quatre courses pour lui cette saison, une cinquième en six épreuves pour Martinet by Alméras. Grâce à sa deuxième place, Louis Perrot engrangeait de très bons points en vue du championnat. Le Rookie Chester Kieffer réalisait une très belle performance en montant sur son tout premier podium scratch. Il s'imposait logiquement dans sa catégorie devant Enzo Joulié et Joran Leneutre (Racing Technology). Au général, Marcus Amand (CLRT Schumacher) était encore privé de podium avec sa quatrième place. Keagan Masters (TFT Racing) prenait la cinquième position.
Comme en Bourgogne, Marc Guillot et Jérôme Boullery se sont partagés les victoires en Pro-Am. Le pilote Racing Technology a été le premier à dégainer. Le double champion de la discipline a pris le meilleur sur son rival dans les derniers instants de la Course 1. La structure de Sylvain Noël réalisait même un doublé avec la deuxième place de Cyril Caillo. Troisième, le tenant du titre réagissait dès le lendemain en retrouvant le chemin de la victoire. Marc Guillot offrait à ABM une quatrième victoire dans la catégorie.
En Am, la surprise est venue de Grande-Bretagne. En Course 1, Graham King (W.D.P Powered by NGT) prenait le meilleur sur les habitués du championnat. Jean-Philippe Gambaro (ABM) et Jordan Boisson (TFT Racing) finissaient sur le podium. Le Niçois de TFT Racing gagnait en Course 2. Après son doublé à Dijon, cette nouvelle victoire lui permet de prendre les commandes du classement. Jean-Philippe Gambaro et Eric Debard (Debard Automobiles by Racetivity) l'accompagnaient sur le podium.